Le climat est plus que la somme des transitions

2/3 : Une transition sans frontière

Plan de la partie 2/3 :

1 L’Australie fournit les machines de l’économie carbonée
2 L’Australie fournit les ressources de l’économie carbonée
3 Le carbone étranger finance la transition en Australie
4 Un découplage fallacieux

Si l’économie intérieure de l’Australie reste appuyée sur des industries hautement carbonées, l’inscription de cette économie au cœur de marchés internationaux, eux aussi fortement émetteurs de CO2, fait plus encore relativiser le bilan écologique de la transition en Australie-Méridionale.

Le 3 novembre 2023, sur le site web du gouvernement d’Australie-Méridionale, on se félicitait du succès de l’économie de l’État, en particulier de ses exportations :

« Pour le deuxième mois consécutif, l’Australie-Méridionale est en tête du pays en termes de croissance des exportations. » Il était précisé : « Les principaux marchés asiatiques ont été à l’origine de la croissance la plus élevée du pays » (…) « L’Inde s’est avérée une destination d’exportation vitale pour l’État » (…) « La Chine a également connu une forte croissance des exportations et reste la première destination avec une hausse de 44 % » (…) « L’augmentation de la demande de minerai de fer (…) a alimenté la croissance des exportations vers la Chine »[1].

Le département des affaires étrangères et du commerce australien indiquait également que le commerce extérieur des biens et des services était en croissance depuis 2021[2], la Chine et les États-Unis comptant dans leurs principaux marchés à l’export, l’Asie du Sud-Est dominant les importations.

Figure 1 : Commerce international de l’Australie. Source :  www.dfat.gov.au

En 2022, l’import/export comptait pour près de 46 % du PIB australien, tendance à la hausse[3].

Figure 2 : Part des échanges commerciaux dans le PIB de l’Australie entre 1960 et 2022. Source : Australia Trade to GDP Ratio 1960-2022 | MacroTrends

La dépendance de l’économie australienne aux marchés mondialisés est pour le moins importante. Or, les principaux clients de l’Australie, la Chine et les États-Unis, sont aussi les pays les plus émetteurs de CO2.

Figure 3 : À gauche, total des émissions de gaz à effet de serre en 2022, à droite, émissions par habitant des 20 principaux émetteurs. Source : Which countries are contributing the most to climate change? (cnn.com)

« Si l’on regarde les émissions de 2022 (graphique de gauche), la Chine représente près de 30 % du total [des émissions] (en équivalent CO2), soit plus du double de celles des États-Unis. Les 20 plus grands émetteurs représentent 83 % des émissions totales. Si l’on normalise le nombre d’habitants (graphique de droite), les États-Unis sont désormais loin devant la Chine, tout comme de nombreux autres pays. Si l’on regarde maintenant les émissions historiques cumulées, les États-Unis mènent la charge (bien que la Chine rattrape son retard assez rapidement) »[4].

Le cabinet Carbon Brief précise les valeurs pour l’année 2023 :

« Selon les données officielles préliminaires, la consommation totale d’énergie de la Chine a augmenté de 5,7 % en 2023, la première fois depuis au moins 2005 que la demande d’énergie a augmenté plus rapidement que le PIB.

La consommation de charbon augmentant de 4,4 %, notre analyse montre que les émissions de CO2 augmentent de 5,2 % – au même rythme que le PIB – ce qui met en évidence les modèles de croissance récents à forte intensité énergétique.

La croissance économique de la Chine pendant et après la pandémie de Covid-19 a été très gourmande en énergie et en carbone. Les émissions de CO2 ont augmenté en moyenne de 3,8 % par an en 2021-23, contre 0,9 % par an en 2016-20, tandis que la croissance du PIB a ralenti, passant d’une moyenne de 5,7 % à 5,4 % »[5].

L’économie de l’Australie, fortement dépendante des échanges marchands à l’international, génère une part importante de son PIB grâce aux pays qui, au cœur de la globalisation, sont les plus émetteurs de CO2. De façon cohérente sur le plan économique, parmi ses activités orientées vers les marchés extérieurs, l’Australie ne manque pas d’en proposer qui contribuent au maintien au plus haut des émissions de ses clients.

1  L’Australie fournit les machines de l’économie carbonée

L’État d’Australie-Méridionale lui-même héberge, par exemple, le siège social de la société Liebherr[6], qui fabrique des grues mobiles, des grues sur chenilles, des grues offshore, des grues à tour ainsi que des engins de terrassement et divers équipements miniers. Le groupe Liebherr s’est orienté vers l’international dès les années 50 et compte aujourd’hui plus de 140 sociétés, dans 50 pays, sur tous les continents[7].

Au-delà de l’activité minière dans son ensemble, Liebherr revendique l’efficacité de ses machines dans l’exploitation du charbon : « Mine de charbon en Afrique du Sud : 2 pelles sur chenilles Liebherr R 976 au cœur de la production (…) Après plus de 2000 heures au compteur, rentables et fiables en application, les 2 machines confortent quotidiennement Liviero dans le choix d’un partenariat à long terme avec Liebherr »[8].

Liebherr présente également sur son site « le nouvel outil GMZ 180B, la plus grande benne preneuse à ce jour. L’outil de 8,5 tonnes a été spécialement conçu pour des applications de manutention du charbon »[9].

C’est dans la succursale française de l’entreprise, à Colmar, que sont fabriquées « des pelles minières qui sont utilisées pour extraire l’or, les diamants, le platine, le charbon, le minerai de fer ou le cuivre »[10]. Sur cette image, la pelle minière Liebherr R 9250 dans une carrière de charbon à Kouzbass, en Sibérie[11] :

Une « flotte de trois pelles minières R 9800 sur la mine de charbon de Sangatta est exploitée par PT Kaltim Prima Coal (KPC), sur la côte est de l’île de Bornéo, province de Kalimantan oriental, Indonésie »[12] :

Les activités internationales du groupe Liebherr ne semblent pas avoir été impactées par les dernières années de croissance fléchissante au niveau mondial : « Malgré un contexte difficile (hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants, la pandémie de coronavirus, les blocages régionaux connexes, ralentissement de la croissance économique….), le CA du groupe Liebherr a considérablement augmenté par rapport à l’année précédente en s’établissant à 12 589 millions d’euros [13 560 millions USD], dépassant de 950 millions d’euros son précédent record de 2021 »[13].

De nouveau, ce montant de 13,5 milliards de Dollars américains de chiffre d’affaires est à comparer aux revenus nationaux de l’Australie et de l’Australie-Méridionale, dont les ambitions revendiquées, sur leur territoire, est la décarbonation des activités : respectivement 1600 et 92 milliards de Dollars américains.

2  L’Australie fournit les ressources de l’économie carbonée

L’histoire australienne de l’exportation du charbon est ancienne, elle « remonte au début de la colonisation britannique massive de l’Australie. L’Australie exporte 29 000 t de charbon en 1851.

En 2022, l’Australie a exporté 8,39 EJ (exajoules) de charbon, se classant au 2e rang mondial des exportateurs avec 25,8 % du total, derrière l’Indonésie (28,3 %) et devant la Russie (16,5 %). Les exportations australiennes ont reculé de 13 % en 2022, mais progressé de 5 % depuis 2012. Elles étaient destinées pour l’essentiel au Japon (38 %), à la Corée du sud (15 %), à l’Inde (12 %), à la Chine (1 %), au reste de l’Asie (24 %) et à l’Europe (7 %) »[14].

Dans l’ensemble, le gouvernement australien défend que « l’Australie est un important exportateur net d’énergie, y compris de charbon et de gaz naturel, avec des exportations nettes équivalant à plus des deux tiers de la production. Environ 91 % de la production d’énergie à base de charbon noir a été exportée en 2021-22, tout comme environ 76 % de la production nationale de gaz naturel et 86 % de la production de pétrole brut.

Les exportations de gaz naturel liquéfié ont augmenté de 7 % en 2021-22 et ont augmenté en moyenne de 16 % par an au cours de la dernière décennie.

La plupart des importations d’énergie de l’Australie sont des produits pétroliers raffinés et du pétrole brut, la majorité de la consommation de ces produits étant couverte par des importations. Les raffineries nationales ont importé un peu moins des deux tiers de leurs matières premières, tandis que 74 % de la consommation de produits raffinés en Australie a été satisfaite par des importations, le niveau le plus élevé jamais enregistré »[15].

Dans le rapport Australian Energy Update 2023 il est précisé que « l’Australie exporte la majeure partie de sa production énergétique, avec des exportations équivalant à 82 % de sa production en 2021-2022. L’Australie exporte également beaucoup plus qu’elle n’importe, avec des exportations nettes (exportations moins importations) égales à 71 pour cent de la production. 91 pour cent de la production énergétique de charbon noir ont été exportés, tout comme 76 pour cent de la production nationale de gaz naturel et 86 pour cent de la production de pétrole brut. Les exportations énergétiques de l’Australie ont augmenté de 1 % en 2021-2022 pour atteindre 15 623 pétajoules, le gaz naturel liquéfié étant le moteur de la croissance (tableau 16 ; figure 25) »[16].

Figure 4 : Exports d’énergie par type pour l’Australie. Source : Australian Energy Update 2023

« La figure [ci-dessous] montre les importations et les exportations australiennes d’énergie en 2021-2022 par type de carburant en PJ [Péta Joule]. Au cours de cette période, l’Australie a exporté 15 623 PJ et importé 2 129 PJ d’énergie. 65 % de l’énergie exportée par l’Australie était du charbon noir et 30 % du gaz naturel. 91 % des importations d’énergie étaient des produits pétroliers raffinés et du pétrole brut »[17].

Figure 5 : Imports et exports d’énergie pour l’Australe en 2021-2022. Source : Australian Energy Update 2023

Ce diagramme est particulièrement représentatif des quantités d’énergie exportées par l’Australie, au regard des quantités utilisées sur le territoire :

Figure 6 : Flux d’énergie en Australie pour les années 2020 et 2021. Source : Australian Energy Update 2022 | energy.gov.au

3  Le carbone étranger finance la transition en Australie

En plus de sa très grande dépendance économique à la mondialisation, l’Australie ne semble pas non plus assumer seule le financement de sa propre transition :

« Depuis 2021, l’Australie a établi des partenariats internationaux en matière d’énergie propre avec l’Allemagne, l’Inde, le Japon, la Corée, Singapour, le Royaume-Uni et les États-Unis. Au niveau multilatéral, l’Australie est un partenaire technologique de premier plan dans les systèmes énergétiques et l’intégration au réseau des énergies renouvelables, des minéraux critiques, de l’hydrogène, du CCUS[18] et de l’ammoniac »[19].

Le rapport « Australia 2023 – Energy Policy Review » précise :

« Récemment, l’AEMO a aussi publié son plan pour un réseau d’électricité intégré, qui présente les mesures que doit prendre le pays [l’Australie] pour réaliser cette importante transition. D’autres grands États d’Australie, dont la Nouvelle-Galles du Sud, Victoria, l’Australie-Méridionale et le Queensland, ont aussi élaboré leur plan tandis que le groupe de réflexion Infrastructure Partnerships Australia s’occupe des projets d’infrastructure, dont des projets d’énergie renouvelable partout sur le territoire.

C’est un changement de cap audacieux pour un pays qui n’a proposé aucun nouveau projet de loi sur les changements climatiques en dix ans. Ces objectifs sont certes ambitieux, mais la région ne sera pas seule dans sa quête pour les atteindre, souligne Diane Belliveau, représentante en chef d’EDC en Australie et en Nouvelle-Zélande.

“L’Australie est une terre bénie : ses ressources solaires et éoliennes la placent dans une catégorie à part et l’importance qu’elle accorde aux sources d’énergie renouvelable pourrait faire d’elle “la batterie du monde”. Beaucoup d’entreprises canadiennes pourraient contribuer aux solutions dont ce pays a besoin pour s’attaquer à ces enjeux cruciaux. Et EDC a sur place les connaissances et les outils pour appuyer celles qui souhaitent prendre part à cette formidable aventure”, ajoute Mme Belliveau. “Nous sommes un prêteur parmi un groupe de banques locales et nous offrons du financement par l’entremise de nos équipes responsables du financement d’entreprises et de projets. Nous avons pour mandat de soutenir les exportateurs et les investisseurs canadiens. C’est un bon moyen pour EDC d’aider les investisseurs canadiens qui ont besoin d’un capital important pour soutenir le secteur de l’énergie propre en Australie”, ajoute-t-elle.

Ce pays, qui profite d’une économie stable et d’un système de justice solide et qui offre des possibilités de privatisation, représente un marché attrayant pour plusieurs régimes de retraite et fonds d’investissement canadiens actifs dans des industries clés, notamment le secteur en plein essor des énergies renouvelables. En 2018, par exemple, la société internationale d’investissement sur les marchés privés Northleaf Capital Partners a acheté une participation de 40 % dans le parc éolien de 60 turbines de Lal-Lal, près de Ballarat, dans l’État de Victoria. Cet investissement est très important pour l’État, dont 60 % de l’énergie provient du charbon »[20].

Les exemples, présentés dans cet article, de relations de dépendance et de réciprocité entre l’Australie, l’Australie-Méridionale et l’ensemble de l’économie mondiale carbonée ne sauraient en constituer une liste exhaustive. Retenons toutefois, au titre de ces quelques liens identifiés, qu’il paraît abusif d’affirmer la faisabilité d’une transition énergétique à partir d’observations sur de tels « systèmes en transition », qui sont artificiellement isolés des autres par la pensée. L’idée même d’un « découplage énergétique »[21] de l’Australie-Méridionale ou de l’Australie dans son ensemble ne saurait tenir.

4  Un découplage fallacieux

L’observation du bilan carbone territorial de l’Australie, au regard de sa production richesse, laisserait envisager un découplage au moins relatif, sinon absolu[22] : l’Australie génèrerait de la richesse en émettant de moins en moins de CO2 avec le temps :

Figure 7 : Principaux facteurs d’émission de gaz à effet de serre en Australie. Source : Australia 2023 Energy Policy Review, page 40.

Toutefois, si l’on tient compte ne serait-ce que des deux principaux contributeurs étrangers au PIB de l’Australie, le découplage est discutable. Le PIB de l’Australie aurait-il été aussi élevé sans échanges marchands avec les pays qui ont le plus contribué historiquement, et contribuent encore considérablement à l’accumulation de CO2 dans l’atmosphère ?

Figure 8 : Émissions cumulées de CO2 pour l’Australie, la Chine et les États-Unis. Source : Cumulative CO₂ emissions (ourworldindata.org)

Figure 9 : Total des émissions de gaz à effet de serre par région en 2022. Source : Which countries are contributing the most to climate change? (cnn.com)

Le découplage énergétique de l’Australie paraît d’autant plus absurde que le pays fournit lui-même le charbon aux pays depuis lesquels elle importe divers produits manufacturés, nous l’avons vu.

À ce jour, les principales méthodologies d’évaluation des bilans carbone des pays, à partir desquels est estimé leur niveau de découplage, revendiquent ne pas tenir compte de l’ensemble des liens de dépendance de chaque pays avec tout autre. Si une part du bilan carbone d’un pays tient compte des émissions importées, c’est-à-dire de celles qui sont dues à la production d’un bien à l’étranger, seules les émissions liées à la production de ce bien sont considérées, à l’exclusion des émissions globales des pays qui auront produit ces biens. Par défaut, ces biens apparaissent ex nihilo, sans qu’aucune économie ni industrie ne préexiste à leur disponibilité sur les marchés.

Par exemple, pour la France, la méthodologie de calcul de l’empreinte carbone assume ne tenir compte que de « spécificités nationales » :

« La décomposition plus fine des zones géographiques permet d’identifier les principaux pays exportateurs (hors UE) vers la France et de préciser l’estimation des émissions importées en tenant compte de certaines spécificités nationales plutôt que des moyennes agrégées à l’échelle continentale »[23].

Sur le site Our world In Data, la chercheuse Hannah Ritchie indique comment sont évaluées les émissions de CO2 issues des échanges commerciaux entre les pays, afin de déterminer lesquels sont exportateurs ou importateurs nets : « Pour calculer les transferts nets d’émissions, les auteurs examinent la différence entre le CO2 intégré dans les biens importés et les biens exportés : les transferts nets sont la différence entre les deux »[24]. Le CO2 pris en compte est bien « intégré », dans le bien échangé, ce carbone n’a par défaut aucun lien avec aucune autre quantité de carbone que celle du produit lui-même.

Hannah Ritchie fait référence dans son article à la méthodologie proposée par le GIEC en 2006 : « Les lignes directrices du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur la comptabilisation et la déclaration des émissions nationales sont rédigées sur la base des émissions territoriales plutôt que basées sur la consommation. Ce sont les normes adoptées au niveau international pour la déclaration des émissions »[25]. Révisée en 2019, cette méthodologie ne paraît pas avoir adopté de mode de calcul intégrant non seulement les émissions liées aux biens échangés sur les marchés, mais également les émissions des pays dont dépend la possibilité de produire ces biens[26]. Le 6ème rapport de synthèse du groupe III du GIEC confirme la délimitation de la quantification du carbone dans les échanges commerciaux : « Les émissions incorporées dans les produits échangés au niveau international dépendent de la composition de la chaîne d’approvisionnement mondiale entre les secteurs et les pays, ainsi que de l’intensité carbone respective des processus de production (émissions par unité de production économique) »[27]. Ces émissions incorporées ne constituent bien que les émissions respectives des produits échangés, mais n’intègrent pas les émissions de l’ensemble de l’économie qui les aura produits.

Bien que des initiatives tentent de pallier les lacunes des bilans carbone (le cabinet Carbone4 propose par exemple d’améliorer la comparabilité des bilans carbone des entreprises[28]), la méthodologie par défaut reste d’établir des délimitations aux quantités de carbone convoquées dans les calculs, délimitations qui masquent une part des émissions de chaque entité étudiée. Si des frontières sont ainsi établies dans les évaluations, c’est aussi par commodité et par nécessité. En effet, tenir compte de l’ensemble du contexte économique et industriel mondialisé ayant permis la production d’un bien manufacturé, c’est se confronter à toute la complexité et à la dynamique des sociétés humaines, c’est-à-dire complexifier les calculs jusqu’à les rendre irréalisables.

Mais tronquer l’information afin de rendre le calcul possible, n’est-ce pas se contenter de la solution de facilité ? Est-il envisageable de se satisfaire d’un matériel descriptif corrompu par l’arbitraire (ou la subjectivité) de la définition de ses frontières ? En écologie, de quelle empreinte environnementale parle-t-on, si les bilans carbone sont établis à partir de productions qui apparaissent par magie sur les marchés[29] ?

Lien vers le premier article de la série :

Illusion de transition en Australie-Méridionale

Lien vers le troisième article :

Aucune transition, nulle part

Notes et références

[1] « SA Export Growth Outpaces Nation », www.premier.sa.gov.au, dernière consultation le 29/02/24.

[2] « SA New Template without Flag », www.dfat.gov.au, dernière consultation le 29/02/24.

[3] « Australia Trade to GDP Ratio 1960-2024 », www.macrotrends.net, dernière consultation le 29/02/24.

[4] Depuis une publication sur LinkedIn (janvier 2024) de Greg de Temmerman, Docteur en physique expérimentale.

[5] Lauri Myllyvirta, « Analysis: Record drop in China’s CO2 emissions needed to meet 2025 target », Carbon Brief, 22 février 2024.

[6] « Liebherr en Australie », Liebherr, dernière consultation le 29/02/24.

[7] « Liebherr dans le monde », Liebherr, dernière consultation le 29/02/24.

[8] « Mine de charbon en Afrique du Sud : 2 pelles sur chenilles Liebherr R 976 au cœur de la production », Liebherr, dernière consultation le 29/02/24.

[9] « Outil au format XXL : le GMZ 180B est la plus grande benne preneuse de Liebherr », Liebherr, dernière consultation le 29/02/24.

[10] « Liebherr-France SAS Colmar », Liebherr, dernière consultation le 29/02/24.

[11] « Liebherr-Russland », Liebherr, dernière consultation le 29/02/24.

[12] « Rapports d’exploitation | Liebherr » & « liebherr_r_9800_job_report_kpc_east_kalimantan », Liebherr, dernière consultation le 29/02/24.

[13] « Résultats : un nouveau record pour Liebherr en 2022 », www.constructioncayola.com, dernière consultation le 29/02/24.

[14] « Énergie en Australie », Wikipédia, dernière consultation le 29/02/24.

[15] « Energy trade », www.energy.gov.au, dernière consultation le 29/02/24.

[16] « Australian Energy Update 2023 », www.energy.gov.au, septembre 2023.

[17] Ibid.

[18] « Les technologies de captage, stockage et valorisation du CO2 (CCUS-Carbon Capture, Use and Storage) consistent à capter le CO2 dès sa source de production, à le stocker dans le sous-sol et à le valoriser. Elles intéressent les industriels car elles leur permettraient de réduire massivement leurs émissions de CO2. Mais ces solutions prometteuses doivent encore faire la preuve qu’elles peuvent être industrialisées à un coût acceptable. »

Depuis : « Réduire l’empreinte carbone de l’industrie : captage, stockage et valorisation du CO2 », www.ifpenergiesnouvelles.fr, dernière consultation le 29/02/24.

[19] « Australia 2023 Energy Policy Review », IEA, 2023. Page 97.

[20] « Débouchés dans les énergies renouvelables en Australie », EDC, dernière consultation le 29/02/24.

[21] Découplage (écologie), définition Wikipédia : « Le découplage, en économie et en écologie, est la dissociation entre la prospérité économique (génération de revenu, croissance économique) et la consommation de ressources et d’énergie (impact environnemental négatif, émissions de gaz à effet de serre, etc.). Réussir à croître sans augmenter les atteintes à l’environnement est un enjeu du développement durable. »

[22] Présentation du découplage par le chercheur Baptiste Andrieu : « Le découplage est-il possible ? – avec Baptiste Andrieu », The Shift Project, vidéo YouTube, 2024.

[23] « Méthodologie de calcul de l’empreinte carbone de la France », www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr, octobre 2023. Page 6.

[24] Hannah Ritchie, « How do CO2 emissions compare when we adjust for trade? », Our World In Data, 7 octobre 2019, note de bas de page n° 2, dernière consultation le 29/02/24.

[25] « The Intergovernmental Panel for Climate Change (IPCC) guidelines on national emissions accounting and reporting are written on the basis of territorial, rather than consumption-based emissions. These are the standards adopted internationally for emissions reporting. » Eggleston, S., Buendia, L., Miwa, K., Ngara, T., & Tanabe, K. (Eds.). (2006). 2006 IPCC guidelines for national greenhouse gas inventories (Vol. 5). Hayama, Japan: Institute for Global Environmental Strategies. Note n° 1.

[26] « 2019 Refinement to the 2006 IPCC Guidelines for National Greenhouse Gas Inventories », IPCC, 2019.

[27] « Emissions embodied in internationally traded products depend on the composition of the global supply chain across sectors and countries and the respective carbon intensity of production processes (emissions per unit of economic output). » M. Pathak, R. Slade, P.R. Shukla, J. Skea, R. Pichs-Madruga, D. Ürge-Vorsatz,2022: Technical Summary. In: Climate Change 2022: Mitigation of Climate Change. Contribution of Working Group III to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [P.R. Shukla, J. Skea, R. Slade, A. Al Khourdajie, R. van Diemen, D. McCollum, M. Pathak, S. Some, P. Vyas, R. Fradera, M. Belkacemi, A. Hasija, G. Lisboa, S. Luz, J. Malley, (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge, UK and New York, NY, USA. doi: 10.1017/9781009157926.002. Page 65.

[28] Hélène Chauviré, Mélodie Pitre, Camille Habé, « Les entreprises reportent-elles des émissions de GES fiables ? », Carbone4, 31 janvier 2024.

[29] Cette méthode ne tient pas compte des lois de conservation. Évaluer les émissions d’une production sans comptabiliser l’énergie consommée par l’ensemble de la société qui l’a permise, c’est envisager implicitement une génération spontanée.

Illustration principale : Carbon Dioxide Emissions Around the World, depuis le site Visualcapitalist.com